Lutin

Les lutins

«lutin» in texte:

Les deux lutins tournaient l’angle du rocher et Jade Pur s’élança vers eux pour en entendre davantage; mais les lutins avaient disparu.

quand ce volume chéri fut placé dans mes mains, quand je me mis à le feuilleter page par page, cherchant dans ses merveilleuses gravures le charme que j’y avais toujours trouvé, tout m’apparut sombre et nu : les géants n’étaient plus que de grands spectres décharnés; les pygmées, des lutins redoutables et malfaisants; Gulliver, un voyageur désespéré, errant dans des régions terribles et dangereuses. Je fermai le livre que je n’osai plus continuer, et je le plaçai sur la table, à côté de cette tarte que je n’avais pas goûtée.

j’avais bien, en effet, devant les yeux un animal semblable à un lion, avec une longue crinière et une tête énorme. Il passa pourtant assez tranquillement devant moi, sans me regarder avec des yeux étranges, comme je m’y attendais presque. Le cheval suivait; il était grand et portait un cavalier. Cet homme venait de briser le charme, car jamais être humain n’avait monté Gytrash; il était toujours seul, et, d’après mes idées, les lutins pouvaient bien habiter le corps des animaux, mais ne devaient jamais prendre la forme vulgaire d’un être humain.

il faudra bien vite rompre : car en ma qualité de chrétien, je ne puis pas vivre avec un lutin. Mais que vouliez-vous me demander, petite créature ? dépêchez-vous.

La Fée des Grèves ! l’être étrange dont le nom revenait toujours dans les épopées rustiques, racontées au coin du foyer. Le lutin caché dans les grands brouillards. Le feu follet des nuits d’automne. L’esprit qui danse parmi la poudre éblouissante des mirages de midi. Le fantôme qui glisse sur les lises dans les ténèbres de minuit. La Fée des Grèves ! avec son manteau d’azur et sa couronne d’étoiles !

Tant qu’il a un souffle, il court. Puis, au moment où il croit saisir la fée, la fée s’envole en riant. Et il tombe à plat ventre, suant et geignant. Bien heureux si le lutin mignon ne l’a pas attiré dans quelque trou ! C’était un ignorant que ce petit Jeannin. Prendre une fée à la course; prendre la lune avec ses dents ! On surprend les fées, on ne les prend pas. Voilà ce que tout le monde sait bien.

Mais j’y pense, reprit le moine en riant plus fort, on dit que le lutin de nos grèves, qui avait disparu depuis cent ans, est revenu. Les pêcheurs du Mont ne parlent plus que de la bonne fée, depuis quinze jours. Vous étiez là perché à votre lucarne quand je suis entré. peut-être que la Fée des Grèves était venue vous voir à cheval sur son rayon de lune.

Fregate: Une passerelle vers le Conte & la Poésie.

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