— Contes des fées —

Contes Merveilleux

La petite fille aux allumettes

Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes;
Elle en tenait à la main un paquet.
Comment a-t-elle pu croire que cela la réchaufferait ?

La petite fille aux allumettes

Hans Christian Andersen

Marie — Conte de Noël

S’il faut vous le dire :
Mon intention est de lui brûler d’abord la cervelle avec mon pistolet.
Vous pourrez ensuite lui briser le crâne avec la crosse du vôtre.
Prenez votre pistolet, et venez avec moi !

Marie — Conte de Noël

Charles Dickens

Le crapaud

Comme le monde est grand et beau !
Mais il faut le parcourir et ne pas rester à la même place.
C’est un immense pas que je me prépare à faire !
Mais il est nécessaire.
…Et il sauta dans le carré de choux:
Que c’est beau !

Le crapaud

Hans Christian Andersen

Croisilles

L’horreur d’une tempête, les vents en furie, les cris des noyés,
Toute une scène de roman, se présentèrent à sa pensée.
Je ne suis pas fière :
Si vous aviez seulement cent mille écus,
Je vous épouserais très volontiers.

Croisilles

Alfred de Musset

Le tonnelier de Nuremberg

Dans quelle autre maisonnée que dans les tonneaux,
S’agitent des flots écumeux ?
Et quand le vin travaille, alors il murmure et bouillonne :
Ce sont les petits angelots qui chantent joyeusement…

Le tonnelier de Nuremberg

E.T.A. Hoffmann

La Fée des grèves

L’objet le plus commun placé au centre du kaléidoscope
Brille tout à coup et se teint de couleurs imprévues.
Un Esprit n’ira jamais porter un panier contenant
Des poulets, un pain et un flacon de bon vin vieux.
Non. Un Esprit est incapable de cela.

La Fée des grèves

Paul Féval

Zerbin le Farouche

Ah ! dit Zerbin, si petite et déjà si méchante !
En deux coups de cognée il en fit trois morceaux :
Les tronçons tressaillirent,
Le bûcheron les poussa du pied dans l’étang,
Ils y tombèrent en frémissant comme du fer rouge.

Zerbin le Farouche

Edouard de Laboulaye

Contes des fées

En ce temps-là vivaient le Roi Charmant,
Serpentin-Vert et Florine ma-mie,
Et, dans sa tour pour cent ans endormie,
Dormait encor la Belle-au-Bois-Dormant.
C’était le temps des palais de féerie,
De l’Oiseau Bleu, des Pantoufles de vair,
Des longs récits dans les longs soirs d’hiver :
Moins sots que nous y croyaient, je vous prie !

Robert de Bonnières

Vendémiaire

Hommes de l’avenir souvenez-vous de moi
Je vivais à l’époque où finissaient les rois
Tour à tour ils mouraient silencieux et tristes
Et trois fois courageux devenaient trismégistes

Guillaume Apollinaire

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Fregate: une croisière sur le Conte & la Poésie.

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