Dragon

Les Dragons

«Dragon» in texte:

Brave musique et grand sonneur ! s’écria le grand bûcheux, battant des mains quand ce fut fini. Voilà du bon et du beau, Joseph, et on se peut consoler de tout quand on tient comme ça le dragon par les cornes.

Il ne vit, ni Semendria, ancienne capitale de la Serbie, célèbre par les vignobles dont elle est entourée; ni Colombals, où l’on montre une caverne dans laquelle Saint-Georges aurait, d’après la légende, déposé le corps du dragon tué de ses propres mains; ni Orsova, au delà de laquelle le Danube coule entre deux anciennes provinces turques, devenues depuis royaumes indépendants;

Comme il est grand, le dragon… plus qu’un chêne ! On dirait que ses ailes blanchâtres, nouées par de fortes attaches, ont des nerfs d’acier, tant elles fendent l’air avec aisance. Son corps commence par un buste de tigre, et se termine par une longue queue de serpent.

Il ne monta point l’escalier du clocher qui conduit aux galeries, au grand et au petit Tour des fous et enfin à cette flèche audacieuse où l’archange saint Michel, tournant sur sa boule d’or, terrassait le dragon à quatre cents pieds au-dessus des grèves.

Ensuite, la campagne, déjà chaude; des chemins ombreux où volaient d’admirables papillons aux ailes de velours bleu. Un grand luxe de fleurs, de palmiers; toutes les splendeurs de la sève équatoriale. Enfin, le cimetière : des tombes mandarines, avec des inscriptions multicolores, des dragons et des monstres; d’étonnants feuillages, des plantes inconnues. L’endroit où nous l’avons mis ressemble à un coin des jardins d’Indra.

Et ce ne fut ni sans satisfaction, ni toutefois sans angoisse, que Gilles vit s’éloigner l’attelage diabolique, à une allure vertigineuse. Ne plus sentir si près de soi les lézards aux goitres haletants et à la queue de dragon, c’était certes délivrance; mais est-ce que ces deux pécores, à présent, allaient lui demeurer sur les bras ?

On appelle; point de réponse. Pas le moindre signe de vie, ni dans une cour ni dans l’autre. Toutes les persiennes rabattues. Pas le relent d’un fumet aux issues des cuisines. Pas le plus frêle écho d’une voix de perroquet. On eût souhaité voir sous la porte des écuries onduler la queue d’un dragon.

Et, de chaque côté de cette délicate entrée des enchantements, deux monstres en pierre blanchâtre, de quarante pieds de haut, étonnants d’énormité et de massive barbarie, font la garde, accroupis sur leur derrière dans la pose des chiens; au-dessus de tous les palmiers, de toutes les verdures, de tous les ors, leurs têtes se profilent sur le ciel, gueule ouverte, crocs dégainés dans un rictus qui sent déjà le voisinage de la Chine et de son Dragon Céleste. Sans doute ils ont mission d’avertir les arrivants qu’il n’y aura pas que de la magnificence et de la grâce dans cet éden, mais qu’il y planera aussi du mystère et un peu d’effroi, parce que c’est le domaine des Esprits,

les lophobranches, qui ont les mâchoires complètes et libres, mais dont les branchies sont formées de petites houppes. disposées par paires le long des arcs branchiaux. Cet ordre ne compte qu’une famille. Type : les hippocampes, les pégases dragons.

Parmi les poissons osseux, Conseil nota des makairas noirâtres, longs de trois mètres et armés à leur mâchoire supérieure d’une épée perçante, des vives, aux couleurs animées, connues du temps d’Aristote sous le nom de dragons marins et que les aiguillons de leur dorsale rendent très dangereux à saisir,

Un torrent d’air méphitique sortait par l’ouverture. Nous lançâmes alors des roquettes, qui semblaient traverser la grotte comme des dragons de feu, en découvrant son immense étendue. Nous crûmes aussi apercevoir une quantité de corps éblouissants qui brillèrent soudainement comme par un coup de baguette, et dont l’éclat disparut avec la rapidité de l’éclair, en ne laissant qu’une obscurité profonde.

Fregate: Une passerelle vers le Conte & la Poésie.

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